Les plus belles villas de Saint-Jean Cap Ferrat

Сrédits Photos Yann Vernerie. Cette petite presqu’île qui part de la commune de Villefranche-sur-mer pour aller se perdre dans la mer Méditerranée est sans doute l’un des endroits les plus recherchés sur la French Riviera. En effet c’est ici que l’on trouve des villas insensées dont les prix peuvent parfois être stratosphériques. Néanmoins l’architecture de ces demeures d’exception nous rappelle qu’ici tout est exceptionnel et unique au monde. On murmure même que les mètres carrés les plus chers au monde se trouveraient à Saint-Jean-Cap-Ferrat. En effet il n’est pas rare que ceux-ci atteignent la barre fatidique des 200 000 euros pour les biens d’exception. Bien évidemment dans ces prix stratosphériques se trouve le prix du parc (le terrain à proprement parlé), l’accès privatif à la mer, les piscines et autres serres ou jardin d’hiver.

 

 

La Villa Ephrussi, la plus célèbre de Saint-Jean-Cap-Ferrat

 

Cette villa d’exception qui se trouve sur une presqu’île de la French Riviera est l’une des plus belles demeures du bassin méditerranéen. Un petit palais les pieds dans l’eau qui se trouve sur un terrain boisé agrémenté d’une grande piscine et de quelques accès très privilégiés à la mer.

La Villa Ephrussi de Rothschild est parfois appelée « villa Île-de-France ». Dans un style inimitable qui oscille entre le style colonialiste que l’on peut retrouver en Asie du Sud-Est et le style renaissance italien, aux accents espagnols. Cette villa incarne à elle seule le luxe à la française que l’on retrouve traditionnellement entre Cannes, Antibes, Nice et Menton. Au centre de la villa on trouve un immense patio couvert qui fonctionne comme un grand puits de lumière en reprenant quelque peu les codes des grands Ryads du Moyen-Orient.

Concernant la construction de cet hermitage méditerranéen hors norme, il faut remonter à la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild et au tout début du XX ème siècle.  Pour édifier cette demeure, la baronne de Rothschild fit appel à pas moins de six architectes. Le résultat est splendide et cette bâtisse est incontestablement l’une des plus belles villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat. La construction fut lancée entre 1911 et 1912.

Adresse : 1 avenue Ephrussi de Rothschild / référence cadastrale de la Villa: 1993 AB 45, 46

 

 

La Villa Santo Sospir, une villa ouverte au public mais qui reste fermée

 

Si cette villa est hors du commun, c’est sans doute grâce aux hôtes prestigieux et aux artistes qui sont passés par là. Le plus grand et le plus célèbre d’entre eux n’est autre que Pablo Picasso. En effet quelques œuvres de Picasso qui se sont retrouvées là, grâce à Francine Weisweiller. Une grande mécène du XX ème siècle qui devint propriétaire des lieux avec son mari Alec en 1950. C’est au cours d’une croisière en 1948 que le couple découvre depuis la mer l’existence de ce havre de paix. Et c’est ce qui les poussera à se porter acquéreur d’une des plus belles villas de la côte. C’est toujours grâce à Madame Weisweiller que Jean Cocteau exerça ses talents en tant que « décorateur en chef » à la Villa Santo Sospir. En effet la villa est agrémentée de nombreuses mosaïques et de nombreuses esquisses. Si bien que l’un des surnoms de cette villa n’est autre que celui de « Villa Tatouée ».

 

La petite histoire de la villa tatouée

Le célèbre Jean Cocteau avait été initialement invité pour une durée de six mois à la villa Santo Sospir. Mais celui-ci commença très vite à s’ennuyer. Pendant sa villégiature dorée et avec l’accord de la propriétaire des lieux, il laissa son imagination débordante prendre le dessus. À son départ définitif, soit près de 10 ans après, l’intérieur de la demeure aura été complètement transformé. Sur les murs du patio se trouvent désormais de larges fresques en mosaïques. Mais sur les conseils avisés de Matisse puis de Picasso, Cocteau poursuivit son entreprise dans tout le reste de la maison. Les murs des chambres, des couloirs, des escaliers et même les portes seront décorés. Au final Coteau aura laissé près de 200 esquisses. Des dessins que l’artiste parisien aimait appeler : ses tatouages. Inspiré par les lieux, Jean Cocteau y tournera même un court métrage. Un film intitulé sobrement : la villa Santo Sospir.

Mais avec le temps la villa qui aura vu défiler les stars, est délaissée. Francine Weiweiller et Jean Cocteau s’éloignent l’un de l’autre. Madame Weisweiller y résidera jusqu’à sa mort en 2003. Un certain Eric Marteau, infirmier privé de la propriétaire deviendra le gardien de la Villa. Et c’est à partir de cette période qu’elle sera ouverte au public. Mais avec le temps la fille, Carole Weisweiller est contrainte de se séparer des lieux en 2016. Une demeure vendue au plus offrant car elle ne parvenait plus à en supporter la charge financière.

C’est à ce moment là qu’une citoyenne russe, une certaine Marina Mélia en fit l’acquisition. Son fils se chargea de trouver les meilleurs artisans pour la rénover et l’ouvrir de nouveau au public en 2019. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Aujourd’hui, la villa serait toujours en cours de restauration en attendant de se trouver un nouveau destin. La demeure qui devait restée ouverte au public est toujours en travaux. Les nouveaux propriétaires n’étaient d’ailleurs plus très motivés pour laisser leur nouvelle acquisition ouverte aux quatre vents. Dans la presse il n’hésitaient plus à déclarer qu’ils voulaient désormais éviter les visites « cornet de glace ». Difficile de comprendre la logique de l’investissement et quels seront les intentions du propriétaire des lieux. « Pour moi, pour ma mère. Santo Sospir ne sera plus jamais à vendre » déclarait Ilya Melia au Figaro. (La Beauté indélébile de Santo Sospir, article du 22 mars 2018)

Sur le domaine de cette propriété hors norme on trouvera en plus de la villa, un atelier, une plage artificielle, un bassin mais aussi une conciergerie.

L’histoire de cette villa remonte au tout début des années 30. L’architecte reste à ce jour inconnu. Néanmoins le commanditaire de la Villa serait un certain Martial Housez. Le nom de la villa proviendrait quant à lui de la découverte de l’ancien nom d’un cap trouvé sur une carte marine datant du XII ème siècle.

Adresse : 14 avenue Jean Cocteau / références cadastrales : 1986 AH 11, 12, 13

 

 

La Villa la Vigie

 

On doit cette splendide villa à un certain Charles Bermond, architecte de son état. Le commanditaire n’était autre qu’Émile Fourneyron, un industriel lyonnais spécialisé dans l’acier. Émile Crozet-Fourneyron était un homme influent de la fin du XIX ème siècle et du début du XX ème. Et ses amis n’étaient autre que Waldeck-Rousseau ou Léon Gambetta. Depuis toujours cette petite cité du sud-est de la France attire les personnes les plus influentes du moment.

Aujourd’hui les héritiers de Charles Bermond occuperaient toujours les lieux. Seule évolution, l’immense villa a été désormais divisée en quatre grands appartements à la suite d’une restauration qui aurait eu lieu entre 1950 et 1975.

Pour rappel la villa a été édifiée en 1898. Elle a la spécificité d’être de forme ovale et c’est ce qui en fait tout son charme.

La villa la Vigie de Saint-Jean-Cap-Ferrat s’élève sur trois niveaux. Son toit terrasse (le quatrième étage) offre une vue fabuleuse et panoramique sur les environs.

Adresse : 24 avenue Denis Semeria, références cadastrales : 1986, AB 151,156, 157, 216, 217, 219, 222

(À ne pas confondre avec la Villa la Vigie d’Antibes, ni celle de la Côte d’Opale à Wissant)

 

 

La villa Maryland, l’une des plus belles villas de Saint-Jean-Cap-Ferrat

 

C’est au tout début du XX ème siècle qu’un certain Arthur Wilson décida de faire construire une somptueuse demeure à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Le commanditaire était un britannique proche du roi Édouard VII. Les architectes étaient messieurs Aaron Messiah (1858-1940, architecte à Nice) et Harold Peto (1854-1933, nationalité britannique)

Puis c’est un américain qui en fût le maître des lieux. En effet Paul Allen (1953-2018), co-fondateur de Microsoft s’est porté acquéreur de la villa, qu’il rejoignait régulièrement par bateau. Paul Allen était également propriétaire de l’Octopus (2003), un yacht de 126 mètres de long d’une valeur de près de 300 millions d’euros.

L’un des points forts de la villa est sans conteste son jardin romain. Des pergolas, des allées et des plantations impeccables rythment la découverte des lieux. Ce jardin en terrasse a été remanié au moins par deux fois pour offrir des extérieurs absolument hors du commun. Il faut dire que le domaine s’étend sur près de quatre hectares.

Adresse : Adresse : 42 avenue Denis Semeria, références cadastrales : 1986, AB 106 107 108 109, 115, 116, 150

 

 

Combien y-at-il de villas à Saint-Jean-Cap-Ferrat ?

 

On dénombre environ 600 villas à Saint-Jean-Cap-Ferrat dont seulement 50 sont particulièrement recherchées et donc pratiquement inaccessibles. Parmi ce petit pool de villas, toutes sont classées monuments historiques.

 

 

Approcher le monde des villas de Saint-Jean-Cap-Ferrat

 

Que votre projet soit d’acheter une villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat ou que votre projet soit de vivre des vacances de rêves, il est presque possible d’approcher la vie des propriétaires privilégiés ce ce petit bout de French Riviera. En effet avec le temps des villas ont été transformées en hôtel de luxe.

Parmi ces lieux d’exception accessible au grand public, il y a la villa Rose Pierre qui est opérée par la chaîne hôtelière Four Seasons. Le seule hic est qu’il faut louer la villa de 550 mètres carrés en entier. Vous pouvez trouver les propositions des villas à acheter ou à louer sur https://hermitageriviera.com

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